Afin d’offrir au public la première grande exposition monographique consacrée à Charles Belle, ne fallait-il pas moins de sept structures de Bourgogne-Franche-Comté. Pensées comme autant de chapitres, chacune d’elles adopte un regard à la fois différent et complémentaire sur une œuvre aux facettes multiples.
Dans ce contexte, exposer Charles Belle au musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon peut sembler une évidence, tant ce musée s’attache à mettre en regard ses propres collections et l’art contemporain.
Si le musée a acquis vingt-trois dessins de Charles Belle en 2006 pour son cabinet d’arts graphiques, la peinture monumentale est cette fois-ci à l’honneur. Une vingtaine d’œuvres prend ainsi place dans la grande salle d’exposition temporaire du musée. Choisies avec l’artiste avec le désir d’éveiller chez le spectateur un questionnement à la fois pictural, littéraire et philosophique, elles s’imposent par leur présence magnifique d’expressivité, et frappent par la puissance de la représentation.
L’accrochage de l’exposition s’articule autour de la grande peinture le mont analogue, issue des collections du Centre National des Arts Plastiques (CNAP) et de l’œuvre tous les reliefs d’une nuit qui a donné son nom à l’exposition. Est proposée ici une réflexion sur les différentes manières de représenter la nuit, représentation littérale, métaphorique ou encore poétique. Une illusion de la vision nocturne révélée à travers la superposition des couleurs, une obscurité qui se prête à l’imagination, au dépassement du motif, un monde invisible s’offre à celui ou celle qui saura regarder le travail immense de Charles Belle.
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visuel : Charles Belle « penchée généralement », 2008-2021 © ADAGP, Paris 2022
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« Peindre, rétrospective Charles Belle »
5 villes / 7 établissements
Pour la première grande rétrospective Charles Belle en France, 5 villes de la Région Bourgogne-Franche-Comté s’associent à travers 7 institutions pour proposer des regards transversaux et complémentaires sur l’œuvre considérable de cet artiste.
À partir de mai 2022 jusqu’à février 2023, chaque visiteur est invité à découvrir des parcelles d’une vie de création à la Saline royale d’Arc-et-Senans et aux musées de Belfort, Besançon, Ornans et Pontarlier. Plus de 150 œuvres seront ainsi présentées au grand public : œuvres illustres ou inédites, œuvres peintes ou dessinées, œuvres monumentales ou plus intimes, œuvres issues de collections patrimoniales ou particulières.
La peinture de Charles Belle explore les territoires de l’intime, de l’existentiel, avec sensualité, intensité et profondeur. Forêts, herbes sauvages, fleurs, cours d’eau, portraits expriment autre chose que ce qui est donné à voir.
Toutes ces thématiques entrent en résonance et parlent de l’engagement absolu d’un homme pour la création. Car c’est bien de cela dont il s’agit : de cette force irrationnelle et primordiale. Charles Belle peint dans un mouvement perpétuel. Ses œuvres ne sont jamais considérées comme terminées. Il les continue, les reprend, les recouvre. Ses peintures vivent et se nourrissent de toute l’histoire de l’art.
L’œuvre de Charles Belle s’adresse au sensible à travers des signaux qui ne peuvent ni être décryptés ni expliqués. Ainsi, le regardeur peut se surprendre à ressentir ou voir beaucoup d’autres choses que le sujet figuré.
Arc-et-Senans / Saline royale / 7 mai 2022 > 15 janvier 2023
Besançon / Musée des beaux-arts et d’archéologie / 21 mai > 18 septembre 2022
Ornans / Atelier Courbet / 1er juin > 9 octobre 2022
Besançon / Musée du Temps / 18 juin 2022 > 8 janvier 2023
Ornans / Musée Courbet / 27 juin > 16 octobre 2022
Pontarlier / Musée d’art et d’histoire / 2 juillet > 20 novembre 2022
Belfort / Musée de Belfort Tour 46 / 15 octobre 2022 > 12 février 2023