Du 15 juin au 15 septembre 2013

Citadelle et Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon
Sous le patronage de la Commission nationale française de l’UNESCO

Du 15 juin au 15 septembre 2013, la Ville de Besançon présentera une exposition rétrospective des œuvres du sculpteur Ousmane Sow.

La Citadelle exposera une vingtaine de ses grandes sculptures au Hangar aux Manœuvres et le musée des Beaux-Arts et d’Archéologie fera découvrir une série d’œuvres intitulée Petits Nouba.

 

Ousmane Sow et la Ville de Besançon : une longue amitié

Ousmane Sow a été accueilli par la galerie de l’Espace à Besançon dès 1994 pour une de ses premières expositions en France.

En 2002, pour la Journée du refus de la misère et à la demande de Médecins du Monde, Ousmane Sow rend hommage à l’écrivain. La sculpture qui lui est dédiée est installée sur l’esplanade des Droits de l’Homme à Besançon (parvis de la mairie). Le sculpteur a également participé au projet du nouveau Monument aux Morts prochainement réinstallé au cœur du parc des Glacis et des fortifications Vauban du quartier Battant de Besançon. Sa statue L’Homme et l’Enfant fera partie du mémorial.

Des scènes de la vie quotidienne des ethnies Peulh, Nouba, Masaï et Zoulou, fil rouge de cette exposition d’œuvres monumentales, seront présentées au Hangar au Manœuvres de la Citadelle. De grandes sculptures de la nouvelle série d’Ousmane Sow sur les grands hommes intitulée Merci, parmi lesquelles le Général de Gaulle et Nelson Mandela, y seront également exposées.

 

Ousmane-Sow-Scene-de-scarification-serie-des-petits-Nouba-Beatrice-Soule-Roger-Viollet-ADAGP-Paris-2013Les petits Nouba au musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon

C’est par la photo qu’Ousmane découvre le magnifique peuple des Nouba. Révolté d’apprendre qu’on veut les exterminer, il souhaite les faire exister par la sculpture.

Fabriquées de bronze ou de pâte spéciale dont seul l’artiste connaît le secret, les figurines (de 50 à 70 cm) font penser à des êtres dont les corps ont été façonnés par la terre. D’une surface rugueuse et granulaire, elles sont dotées de membres légèrement démesurés et adoptent des attitudes de danseurs.

Les Nouba, groupes ethniques du Soudan, vivent dans des montagnes isolées du monde extérieur. Cette situation leur a permis de maintenir une culture indigène. Pratiquant la culture en terrasse et l’exploitation des plaines, ils cultivent le millet, le maïs, les haricots et les oignons. Ils élèvent également du bétail, des moutons, des chèvres et des ânes.

Leurs pratiques religieuses se confondent avec des rites agricoles et impliquent, entre autres, des sacrifices d’animaux aux esprits des ancêtres pour conjurer la pluie et bénéficier des récoltes abondantes.

 

A-bracelet-fighter-of-Kao-Nyaro-tribe-challenges-a-fellow-tribesman-to-come-and-fightDes Nouba en photos

Ces sculptures se retrouvent associées aux photographies de Georges Rodger (1908-1995), membre fondateur de la prestigieuse agence Magnum Photos, et correspondant de guerre pour Life de 1939 à 1945.

Traumatisé par l’horreur du conflit, il s’intéresse progressivement aux modes de vie liés à la nature. En 1947, il est l’un des cofondateurs de Magnum Photos et entreprend une traversée du continent africain, au cours de laquelle il réalise un reportage sur Le Village des Noubas, qui sera publié par Robert Delpire en 1955. De 1950 à 1980, George Rodger se rend plus de quinze fois en Afrique. En 1970, George Rodger devient membre contributeur de Magnum. Il retourne trois fois en Afrique grâce à une bourse du British Arts Council afin de photographier le rite de circoncision des Masai Moran, qu’aucun homme blanc n’avait encore jamais vu.

 

 

> téléchargez ici le programme de l’exposition