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la plaquette de présentation de l’exposition.

Le 13 avril prochain, le musée fermera ses portes. Plus d’un siècle et demi après la construction de la halle aux grains par Pierre Marnotte, plus de quarante ans après l’extension de Louis Miquel, d’importants travaux de rénovation sont aujourd’hui nécessaires afin d’accroître les espaces dédiés à la présentation des œuvres et d’améliorer le confort de la visite.

Cette exposition est l’occasion de présenter le projet porté par le cabinet d’architectes AAS architecture Scaranello, sélectionné par la ville de Besançon en 2010.

En prévision de la fermeture et avant de laisser la place aux entreprises chargées de réaliser les travaux, le bâtiment, qui abrite la plus ancienne collection publique de France, doit être entièrement vidé.  Depuis trois ans déjà, toute l’équipe du musée s’est donc mobilisée pour accompagner le chantier des collections, entreprise de longue haleine qui permettra d’assurer leur déménagement dans les meilleures conditions.

 

Le chantier des collections

 

Moment exceptionnel dans la vie d’un musée, le chantier des collections permet d’appréhender l’ensemble des œuvres de manière systématique. Il permet de vérifier la présence des œuvres dans les collections, d’évaluer leur état de conservation et les besoins de restauration, puis de procéder à leur conditionnement pour leur garantir de bonnes conditions de stockage et faciliter leur manipulation.

 

Plus de deux mille tableaux, huit cents sculptures, deux mille objets d’art et trente mille objets archéologiques ont ainsi fait l’objet d’un traitement systématique. Placées sur palettes, stockées dans des bacs de polypropylène ou dans des caisses de transport, les œuvres ont été conditionnées et sont ainsi prêtes pour leur déménagement.

 

Les chantiers architecturaux du musée : 1842-2017

 

Autour de la présentation de deux maquettes du musée, celle de Louis Miquel en 1964 et celle du cabinet AAS architecture Scaranello en 2012, c’est l’histoire architecturale du musée qui est retracée.

Livrée en 1842, la halle aux grains est construite par Pierre Marnotte (1787-1882), architecte de la Ville, pour accueillir les entrepôts de blé. Le musée s’y installe au premier étage dès 1843. Le XIXe siècle est marqué par l’enrichissement des collections et leur conquête progressive des espaces.

 

Au cours des années 1960, l’entrée de la collection Besson entraîne une transformation radicale de la cour intérieure du bâtiment par Louis Miquel (1913-1986), élève de Le Corbusier.

 

Réputé pour ses collections, le musée de Besançon l’est désormais également pour l’audace et le caractère avant-gardiste de sa rénovation en 1970 : l’intégration par l’architecte Louis Miquel d’une véritable « archisculpture » en béton au coeur du bâtiment néoclassique de Marnotte.

C’est le défi de rénover et de moderniser le musée tout en respectant le dialogue de ces deux architectures, qu’a choisi de relever le cabinet AAS architectures A. Scaranello. Autour de la maquette réalisée pour les besoins du chantier, une sélection de vues en perspective offre ainsi un premier aperçu du musée, tel qu’il se révélera lors de sa réouverture en 2017.